La rectopexie est le traitement de choix des prolapsus du rectum. Elle peut aussi être réalisée en cas de rectocèle. L’indication de cette chirurgie sera posée avec votre chirurgie après la réalisation d’un bilan exhaustif de votre trouble de la statique pelvienne. Son principe consiste à fixer le rectum au sacrum à l’aide d’une prothèse souple.

Comment se déroule l’intervention?

La rectopexie est une intervention qui nécessite une hospitalisation habituellement de 2 à 4 jours. Elle se déroule habituellement sous cœlioscopie, et nécessite une anesthésie générale. L’entrée a lieu la veille de l’intervention. On réalise habituellement un lavement par voie basse de type Normacol® la veille ou le matin de l’opération.

L’intervention va consister à libérer toute la face antérieure du rectum (et donc nécessite l’ouverture de la cloison recto-vaginale chez la femme et de l’espace rétro-prostatique chez l’homme) jusqu’au bord supérieur du canal anal. On mettra ensuite en place une prothèse (bandelette) qui sera fixée sans tension sur la face antérieure du rectum (à l’aide de colle ou de fil) et sur le sacrum (à l’aide de fil ou d’agrafes). Cette intervention dure habituellement entre 1 et 2 heures, parfois plus surtout en cas de nécessité de pose de bandelette pour la filière uro-génitale.

La réalimentation a lieu le soir même ou le lendemain de l’intervention. Une sonde urinaire peut être laissée en place et retirée le lendemain ou le surlendemain de l’intervention.

Quels sont les risques de l’intervention?

Les complications de cette chirurgie sont rares (<10%) et souvent bénignes à type de retard de reprise du  transit ou d’infection urinaire. Il existe néanmoins des complications plus graves, bien qu’exceptionnelles, à type de sepsis pelvien, de perforation digestive ou d’hémorragie, nécessitant une réintervention.

A plus long terme, les risques sont surtout représentés par une aggravation d’une constipation, pouvant être très invalidante. Il existe un risque d‘érosion du rectum par la bandelette avec infection de celle-ci, heureusement rare (0.5% des cas) mais potentiellement grave et nécessitant une réintervention pour ablation de la prothèse.

Et ensuite?

Les résultats fonctionnels sont satisfaisants avec un taux de récidive <5%. En cas d’incontinence anale pré-opératoire, on note une amélioration dans la grande majorité des cas. En revanche, une aggravation d’une constipation peut nécessiter la prise d’un traitement au long cours.

Un arrêt de travail de 2 semaines est souvent nécessaire mais dépend de l’activité professionnelle. En revanche, un repos sportif de 4 à 6 semaines est recommandé afin de permettre une cicatrisation correcte des tissus.

Une consultation post opératoire a lieu 4 à 6 semaines avec le chirurgien afin de contrôler la cicatrisation.

Pour en savoir plus

Fiche d’information de la Société Nationale Française de Colo-Proctologie sur les rectopexies

Liens utiles

Site de la Société Nationale Française de Colo-Proctologie sur les rectopexies

Site de l’association proktos sur les rectopexies

 

 

 

 

 auteur: dr Tavernier